Recherche sur le Cải Lương

                                                                 Lettre à l’ami



Recherche sur l’Art du “Cải Lương »

Du groupe de théâtre ARCHIPEL INDIGO

Du 6 au 20/01/2002

Cher Quang, je viens de rentrer à Paris après plus de 2 semaines d’observation, de recherche sur le « Cải Lương » avec un groupe de théâtre Français depuis Strasbourg jusqu’à Saigon. Présentées par Minh Ngọc, nous avons été allés visiter et participer aux journées d’entraînement du « Cải Lương » au théâtre Trần Hữu Trang ( unique lieu de formation, de représentation et de conservation de la discipline « Cải Lương » à Saigon), nous avons pu suivre les élèves apprenant cet art, depuis l’apprentissage du texte, du scénario, puis du texte à la répétition, puis du vrai jeu sur scène.

S’il n’existe pas ce lieu, le théâtre « Cải Lương » aura lui aussi disparu (tout comme les chants anciens) car le phénomène d’engouement pour la musique moderne, la musique étrangère, est entré dans les mœurs de tous. Encore plus inquiétant, le « Cải Lương » est même absorbé par la nouvelle musique actuelle.

Le groupe de théâtre comporte trois personnes : Emmanuelle, Géraldine (actrice de théâtre), Dominique Hardỵ (conteuse) et moi, le groupe est bénéficiaire de la subvention gouvernementale française, nous sommes à Saigon pour faire de la recherche et pour organiser une pièce de ‘théâtre + « Cải Lương »’ avec le concours des artistes Français et Vietnamiens.

Arrivés à Saigon vers midi du 06/01, sous une température agréable, j’ai comme oublié le froid de Paris et ses brouillards, pour me mettre au travail et mettre sur pied un programme d’études, car avant de partir, je me suis mis au rapport avec les artistes, mais n’obtenant pas de courrier en retour.

En train de chercher maladroitement l’adresse, le numéro de téléphone, voilà Dominique qui rentre, elle m’a dit qu’elle vient de rencontrer Minh Ngọc au centre d’échange culturelle Franco-Vietnamien. J’ai déjà pu entendre la voix de Minh Ngọc actrice de théâtre depuis Paris. Mais les fois que Minh Ngọc a joué à Paris, je suis allé enseigner loin de là, aussi, j’ai pas eu l’occasion de rencontrer cette artiste. Dominique m’a montré le programme de représentations de Minh Ngọc à l’étranger, elle m’a dit que Minh Ngọc a aussi voulu me rencontrer. J’ai comme une impression, je viens de rencontrer une ‘amie précieuse’, car Minh Ngọc est aussi oratrice à l’école de hautes-études du cinéma et théâtre de Saigon. Tellement heureuse, j’ai invité Minh Ngọc à venir tout de suite, malgré qu’il est 10h du soir. En attendant Minh Ngọc, j’ai téléphoné à Kim Cúc, journaliste à la revue Thanh Niên (Jeunesse), une amie rencontrée en 1995, et elle a été récemment au festival d’Avignon avec ce groupe de théâtre à la dernière fois. J’ai de la chance que Minh Ngọc et Kim Cúc m’ont aidée à me présenter aux différents théâtres, « Cải Lương », sinon il me sera impossible d’étudier, d’échanger avec les artistes de Saigon d’une manière approfondie.

Pendant deux semaines, je les ai invitées au théâtre du centre culturel France-Vietnam (IDCAF), au petit théâtre 5B Võ Văn Tầng, à la salle de cinéma Hưng Đạo.

Nous avons aussi assisté à une cérémonie de remémoration dans la famille artistique. Ce jour là, notre groupe avons été à Củ Chi, à la maison du couple Quốc Hùng-Thoại Miêu (directrice du théâtre THT) pour l’anniversaire de la mort du père paternel, et profitant de cette journée, la population du village a pu apprécier une nuit de musique des artistes du Sud, et certains actes tirés du théâtre « Cải Lương » qu’elle a pu suivre à travers des cassettes vidéos et à la télévision, et aussi voir en chair et en os les jeunes actrices et acteurs du théâtre Trần Hữu Trang…Et c’est devenue une habitude annuelle, depuis que les artistes garçons ont joué au football comme échange fraternelle avec la population du village un midi, jusqu’au soir, où un dîner de fête fût offert avec 200 à 300 invités, tous artistes.

Quand les derniers rayons de soleil ont disparu, le programme musical démarre. La population du village et des villages à côté sont venus pour y assister, debout remplissant le stade, dans le silence goûtant aux spectacles exceptionnels que le couple Quốc Hưng a bien voulu leur réserver. Cet acte du couple a permis aux populations de sauvegarder la tradition musicale et artistique. Le théâtre « Cải Lương » du Sud a toujours vécu auprès des activités agricoles et touché le cœur de la population. Les artistes Vũ Linh, Thoại Miêu, Thoại Mỹ, Tấn Giao, Tấn Beo…(et d’autres encore dont je n’ai pas les noms en mémoire…) sont tous venus. Certains viennent de Long An, Cần Thơ ou d’autres endroits lointains, ils n’ont pas oublié cette journée de tradition nationale pour être présents et participer.

Cette nuit fût une nuit de chants « Vọng Cổ » très particulière que je n’oublierai jamais. Car pendant toute la durée du spectacle, le chant « Vọng Cổ » a été mélangé et exécuté par les artistes avec d’autres types de chants, et quand le chant se fût, des salves d’applaudissements n’ont pas manqué d’avoir lieu pour montrer combien il a été apprécié.

Quang peux tu imaginer pendant des heures durant, comment « Vọng Cổ » fût le chant principal de cette nuit ? Ce fût exceptionnel, on s’en lasse pas d’écouter et réécouter. Chaque artiste a sa manière propre, certains ont chanté avec un texte parlé au début, certains ont chanté avec un petit texte, certains ont chanté mélangé à la musique moderne (appelé « Tân Cổ Giao Duyên ») ainsi, s’il existe qu’un seul chant rythmé du « Vọng Cổ », il reste très vivifiant, pour exprimer un état triste, on le chante avec « Lý con sáo », pour un état gai, on le chante avec « Thiên Bất Túc », ou avec un rythme héroïque etc. On s’en lasse pas d’apprécier.

Nous aussi nous avons pu apporter notre contribution par des chants populaires avec une ‘occidentale’ qui chante en Vietnamien, moi aussi j’ai pu inviter tout le monde à chanter avec moi les morceaux « Cỏ Lá », « Trống Quân ». J’ai jamais été aussi émue que pendant cette soirée là, car j’ai pu chanter et inviter les Vietnamiens restés au pays (ville de Củ Chi) à chanter avec moi pendant cette soirée musicale des artistes du Sud. À 23h, le programme n’a pas encore pris fin, et la foule des spectateurs est encore plongée dans un monde de rêve où il n’existe que paroles et musiques, écoutant silencieusement sans bousculade, ni poussée bruyante comme notre caractère habituel peut laisser craindre.

Puis nous avons pu assister à une séance d’enregistrement du « Cải Lương » à la télévision vietnamienne. Et ce n’est pas fini, nous nous sommes rendus à la pagode des Artistes pour voir notre sœur Phùng Há, qui cette année a eu 92 ans (Vu son âge, nous devrons l’appeler madame mais les artistes sont et restent ‘jeunes’ alors j’ai toujours appelée ‘notre sœur’ pour la désigner). Nous sommes invités à déjeuner avec elle à la pagode, et avec l’ex directeur Xuân (de l’ex compagnie « Hương mùa Thu »), et actuellement responsable de la pagode. Et avec mes amis, nous sommes allés auprès de l’autel puis allumés des encens pour les artistes, actuellement présents à la pagode : Maître Năm Châu, les artistes Ba Vân, Thanh Nga, Hùng Cường, Hữu Phước, et d’autres encore…et visiter les tombeaux de ces artistes géniaux qui s’y reposent dans la paix à la pagode des Artistes (J’écrirai un article après avoir une entrevue avec notre sœur Phùng Há).

Pendant deux semaines j’ai couru auprès des jeunes acteurs et actrices du théâtre Trần Hữu Trang, suivi les pas de Minh Ngọc à l’École des Arts de Scène située à la rue Cống Quỳnh pour pouvoir voir s’entraîner des jeunes acteurs et actrices de théâtre.

Près de 30 ans loin de Saigon, cette fois, j’ai pu observer les journées d’entraînement du théâtre Trần Hữu Trang, de la scène théâtrale 5B, Idcaf, les performances de ces jeunes acteurs et actrices sont beaucoup plus variées sous différentes formes, non plus comme auparavant, un chanteur du « Cải Lương » est aussi un acteur confirmé. Ces jeunes s’éclatent sur scène sans contrainte, et ‘ne jouant pas à faire du théâtre’. Ce changement est bien heureux, cependant certaines choses comme le son, la lumière, peut être par habitude, ou n’étant pas pris en compte comme importantes, ne sont pas correctement utilisés. Les artistes sont trop habitués au micro, refusant de se servir de sa voix naturelle, en plus, le volume du son est à un niveau trop haut, avec trop d’échos faisant perdre le charme du « Cải Lương », dénaturant ainsi son âme.

Dominique et Manu m’ont sans cesse demandée, les artistes peuvent-ils se produire sans besoin de sono et autres systèmes d’amplification du son ? Je leur ai toujours répondues, qu’il faut s’adapter là où l’on se trouve, que chaque endroit a sa propre manière de travailler. En France, chaque pièce de théâtre jouée sur scène, est appréciée pour sa qualité d’authenticité, pour sa valeur artistique, pour les capacités des acteurs, surtout qu’il faut jouer la pièce d’une manière naturelle, c’est à dire que la voix n’a pas besoin d’être amplifiée. Chaque artiste qui veut arriver à ce niveau, il faut qu’il apprenne, qu’il s’entraîne très durement, et non pas facilement pouvoir monter sur scène comme on va…au marché.

Après avoir assister aux pièces de théâtre, du « Cải Lương », les amis Français ont été très émus, car ils n’ont jamais pensé avoir un programme de travail aussi vivant, et aussi avoir rencontrer des gens déterminés à garder ensemble l’âme du « Cải Lương » sans le travestir.

Mais ce qui me fait réfléchir, c’est comme l’envie commune des gens qui ont une détermination pour les arts anciens en général, et le « Cải Lương » en particulier, c’est comment sauvegarder, populariser le « Cải Lương » pour lui préserver son âme et lui accorder une terre où il peut vivre, sans être absorbé et disparaître ??…c’est une question bien difficile Quang.

Après 1975, les Vietnamiens se sont répandus partout dans le monde, c’est un malheur pour le pays, mais une chance pour l’art. C’est en étant loin du pays, qu’on peut voir les bonnes et les mauvaises choses du pays d’accueil au niveau du théâtre. J’ai pu ainsi continuer à répandre la musique traditionnelle ici, ainsi ma vision m’a bien apprise sur certaines choses du créneau qui me fait vivre. Je me regarde tout le temps en arrière, pour encore pouvoir se voir, sinon, nous aurons changé sans que nous en apercevons, puis suivant cette habitude, il n’y a plus que notre part du travail qui nous semble juste, ce sera d’une tristesse navrante.

J’ai très envie que nos amis artistes au pays puissent avoir des conditions favorables pour jouer à l’étranger, échanger, avoir des relations avec d’autres artistes en dehors du pays, ainsi ils pourront acquérir de nouvelles expériences et aussi avoir l’opportunité d’évaluer leur capacité et leur niveau. Si c’est ainsi, l’esprit de suivre les modes étrangères ‘diminuera’, car c’est en allant à l’étranger, qu’on peut voir que c’est au pays qui est l’endroit le plus beau et qu’on aime le plus. Surtout qu’on peut voir que les arts anciens sont toujours appréciés et respectés. Car la musique ancienne et traditionnelle est la fine fleur, c’est l’amour du peuple, elle mérite d’être gardée et se répandre, pour que les générations futures puissent l’apprécier encore.

Si nous pouvons retransmettre à nos enfants et nos petits-enfants l’ensemble des musiques traditionnelles issues du peuple, ils pourront être fiers de ce que nous appelons la culture du pays depuis 4 ou 5000 années d’excellences.

Je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui à Saigon, on crie, on parle trop fort, on met la musique à fond. Je ne supporte pas que le son, le bruit soient trop forts ici, car ils sont le mélange de tout type de bruits et de sons. Pendant les deux semaines à Saigon, à chaque fois que je vais voir le « Cải Lương », je dois mettre des boules de coton à mes oreilles pour diminuer le volume des bruits sinon j’aurai mal aux oreilles. Je ne comprends pas si c’est parce que ayant quittée le pays depuis trop longtemps, j’ai dû oublier ou confondre la manière d’apprécier la musique ou que la manière d’apprécier la musique dans le pays aujourd’hui a changé et devenue différente de la mienne ?

Je te raconterai la suite…

 

Dans ce voyage, sans les rencontres avec Kim Cúc, une amie journaliste à la revue ‘Jeunesse’, et Minh Ngọc, metteuse en scène et aussi professeur de chant au théâtre Trần Hữu Trang, je ne pourrais jamais réaliser tous les travaux espérés.

Pendant deux semaines de travail à 300km/h pour pouvoir réaliser toutes les choses prévues depuis la France pour mes deux copines Dominique et Manu, et aussi pour moi-même, et pour ma famille. Ceci est d’une extrême importance pour moi, Quang. À partir de 1995, je me suis efforcée de retourner à Saigon une fois chaque année pour être auprès de ma mère, même si c’est seulement pendant deux trop courtes semaines, pour pouvoir vivre auprès d’elle comme dans ma jeunesse, et maintenant, ma mère a déjà plus de 90 ans.

Regardant ma mère si maigre et si faible dans un corps de ‘peau et d’os’, j’ai ressenti une vague de douleur en mon cœur. Chaque nuit, je demande à ma belle-sœur de pouvoir dormir avec ma mère. Quand on est petite fille, le bras de sa maman est toujours doux pour servir d’oreiller, maintenant c’est l’inverse, ma mère se couche dans mon bras, dormant tranquillement comme une bébé. À cause de son handicap au corps, elle ne peut pas se retourner quand elle se sent fatiguer, un petit cri douloureux suffit à me réveiller, sachant qu’elle veut changer de position pour dormir. Je lui parle doucement à petite voix comme quoi j’ai compris qu’elle a des douleurs au corps à cause de ses os apparents, et je la porte avec douceur, la soulevant comme une bébé, car j’ai peur qu’elle a mal en changeant sa position. Après le changement, elle s’est rendormie facilement dans mes bras. Je ferme alors mes yeux pour continuer à dormir, car demain je dois encore courir faire le travail de coordinatrice, de traductrice pour les compagnies de théâtre à Saigon.

Chaque année, comme j’ai un but pour retourner à Saigon, j’ai dû batailler ferme pour trouver un certain travail, à la fois utile à la culture, au social du pays, tout en ayant un voyage financé par les organisateurs d’ici, économisant ainsi l’argent de la famille, le salaire d’un professeur de musique n’est pas bien payé. Car à chaque retour au Vietnam, ce fût très cher, Quang. Pourtant peu y pense. Les Vietnamiens d’outre-mer, habitués au niveau de vie d’ici, travaillant pendant toute l’année, l’été arrivant il faut penser aux vacances, alors ils ont préparé l’argent pour le voyage. Les coûts de la vie au pays sont moindres qu’en France, alors ils peuvent dépenser sans compter pouvant tout acheter ce dont ils ne peuvent pas payer ici.

Le voyage de recherche sur le « Cải Lương » a été fructueux grâce aux deux amies qui m’ont aidée chaleureusement. Je suis très reconnaissante envers Kim Cúc et Minh Ngọc, car sans Kim Cúc pour me réconforter le moral, sans Minh Ngọc pour se préoccuper de moi, peut-être je n’aurais jamais eu un tel programme.

Et aussi dans ce voyage, j’ai été très heureuse car Thảo, deuxième fille de mon grand-frère, a demandé à sa tante Oanh un « đàn tranh » pour s’entraîner. Thảo est inscrite dans un groupe artistique du quartier, s’occupant de préparer un programme culturel et artistique de son quartier Tân Thới Hiệp. À la demande de ma nièce Thảo, j’ai eu envie de l’aider pour ouvrir une classe de « đàn tranh » que Thư (grande sœur de Thảo) enseignera. Car Thư est élève de « đàn tranh », d’un très bon niveau, elle joue bien de la musique et pourra enseigner aux débutants.

Partant d’une simple décision, voulant créer une classe de « đàn tranh », elle a expliqué à son chef de cellule, et elle a appris que la Maison des enfants du quartier 12 sera enfin prête l’année prochaine. Il veut que Thảo organise sa classe de musique traditionnelle à cet endroit. J’ai été très heureuse car il s’agit d’une occasion pour ma nièce de réaliser un travail culturel d’une bonne utilité pour les petits enfants et aussi pour elle-même. Je suis partie ainsi rendre visite à des amis dont je suis certaine qu’ils pourront aider Thảo à la fois d’organiser et d’avoir l’autorité nécessaire. J’ai discuté avec l’ami Hoàng Cơ Thụy, un très bon musicien des anciens instruments de musique traditionnelle pour qu’il soit le maître de ma nièce dans son apprentissage, et aussi le responsable du programme des matières à enseigner, à part le « đàn tranh » qui sera enseigné par Thư et Nga (de Phượng Ca Saigon).

Je suis très heureuse, ainsi Phượng Ca (école de musique traditionnelle Vietnamienne en France) aura un relais dans le pays. Et aussi avoir trouvé du travail pour les amis, et pour mes nièces. Actuellement la classe de « đàn tranh » aura lieu à la maison, en attendant l’ouverture des cours l’année prochaine, il y aura alors à ce moment là une journée de démonstration du « đàn tranh » devant le public et la fête de l’ouverture de l’école de musique…

Quang le sais-tu, assisse devant le tombeau de mes parents, j’ai alors dit être contente de les retrouver, malgré qu’il faut fournir un travail harassant pour l’esprit, mais ce fût une occasion pour venir, sinon je ne saurais pas quand je pourrai retourner les voir.

À vrai dire, j’ai très peur des fantômes, d’entrer dans les cimetières, pourtant pendant le temps que je suis à Saigon, les moments que j’ai pu être chez mon frère, dormant auprès de l’autel familial, j’ai ressenti une chaleur et j’ai eu l’impression que les gens sur l’autel m’aiment tous. La nuit, je dors très peu, je me lève vers 2, 3 h du matin, revois le programme de travail pour réfléchir, et être prête. Regardant les images de mes parents, des frères et sœurs, des gens disparus, je n’ai ressenti aucune peur.

Ma belle-sœur, ne s’entendant avec ma mère vivante, mais depuis qu’elle a disparu, rêve d’elle la nuit. Mais à chaque fois, elle s’est faite repousser par la belle-mère, renvoyer en dehors de la maison, se faire poursuivre dans la rue en train de courir à perdre haleine…(sept mois ont passé depuis la mort de ma mère) Ma belle-sœur a dû s’employer chaque jour à appeler ma mère pour les repas comme quand elle est encore vivante pour ne plus avoir ce genre de cauchemar.

J’ai serré très longtemps la main de Đức dans mes mains et j’ai prié ma mère si son âme est encore là pour me pardonner, et m’aider à m’occuper de mes nièces qui ont besoin de sa protection en ce moment. Avant, ma belle-sœur n’a pas été très prompte à s’occuper de sa belle-mère, maintenant elle n’hésite pas à s’occuper du tombeau (car mes parents comme des gens de la famille sont tous enterrés dans le jardin familial). Je l’ai vue se levant tôt pour aller arroser les fleurs, chaque soir nettoyer le jardin pour qu’il soit propre, je suis certaine que mes parents ont déjà pardonnée le caractère têtu de l’unique belle-fille. J’espère que les regrets de ma belle-sœur auront des effets positifs sur ses enfants plus tard.

Espérant te retrouver Quang et ta famille au moi ơ de mai, maintenant, je suis en train de réfléchir comment aider Dominique à rencontrer le chef d’Air Vietnam d’ici pour demander des billets gratuits, ou tout du moins pas trop chers pour le groupe de théâtre, car il est possible, que ce groupe ira au Vietnam jouer au festival culturel de Huế…

Bien à toi,

Phương Oanh.

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